Jean-Louis Fournier : Ca m’agace !

Jean-Louis Fournier est un écrivain, humoriste et réalisateur de télévision né en 1938. Il réalise régulièrement l'émission Italiques de Marc Gilbert entre 1971 et 1974 et il a été le complice de Pierre Desproges en réalisant les épisodes de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède ainsi que les captations de ses spectacles au Théâtre Grévin (1984) et au Théâtre Fontaine (1986). Jean-Louis Fournier a écrit et joué au Théâtre du Rond-Point deux pièces inspirées de ses écrits, Tout enfant abandonné sera détruit, donnée en novembre 2011 et Mon dernier cheveu noir, donnée en novembre 2012. Son bouquin Ca m’agace ! est paru l’an dernier.

Ce petit bouquin ressemble à un recueil de nouvelles très courtes, mais pour être plus proche de la vérité j’ai cru y voir une compilation de billets d’un blog. Une thématique simple et populaire, l’auteur s’attachant à mettre noir sur blanc tous les petits riens de nos vies qui nous agacent chaque jour, que ce soit le musicien minable dans le wagon du métro, la voisine de jardin qui passe le karcher tous les dimanches, le camion qui ne se laisse pas doubler, les pigeons qui chient partout etc. il y a une quarantaine de sujets abordés.

Chaque texte vraiment (trop ?) court est illustré par une vignette et les sauts de ligne ou aérations permettent tout juste à faire un minuscule livre qui se glisse dans une poche arrière de jean.

C’est amusant sans éclats de rire pour autant et si j’ai souri, je n’ai pas été impressionné par ce bouquin car j’avais l’impression de lire les propres post dont j’abreuve mon blog ! Dans ces conditions mon conseil sera simple, contentez-vous de parcourir les pages de l’ouvrage chez votre libraire pour vous mettre de bonne humeur, ce sera bien suffisant.

 

« Avant, les feuilles mortes se ramassaient à la pelle sur une musique de Joseph Kosma, les souvenirs et les regrets aussi. Pourquoi on a remplacé la musique de Kosma par le rugissement d’un moteur à explosion ? On a accroché au dos des balayeurs une horrible machine qui fume, qui pue, qui fait un bruit d’enfer et qui souffle les feuilles n’importe où. Certains jeunes balayeurs sont fiers de la nouvelle machine, ils se prennent pour Supercopter, ils croient qu’ils vont s’envoler, comme au cinéma. Ils ne s’envolent jamais. Les vieux regrettent leur balai sur lequel ils pouvaient s’appuyer pour causer. Avec le bruit des moteurs, les jeunes et les vieux ne peuvent plus s’entendre. »

 

 

Jean-Louis Fournier  Ca m’agace !  Editions Anne Carrière